vendredi 9 novembre 2012

L'oral... et l'attitude des examinateurs

Le tableau noir...
Passer à l'oral... Pour moi, ça a toujours été un bon moment : autant je détestais travailler des exos à l'écrit dans mon coin, autant j'ai toujours adoré passer à l'oral, avoir un retour en direct sur mes connaissances, l’interactivité avec l'enseignant, se battre aux questions, défendre son point de vue... Pour ma thèse je suis un peu stressée, mais pas par la situation d'oral, plutôt parce que je ne suis pas convaincue de l'adéquation de mon sujet de thèse avec les membres de mon jury, mais c'est une autre histoire. 

L'autre jour c'était l'épreuve de contrôle continu en physique pour mes M1. Ils avaient une demi-heure pour plancher sur une question de cours et un exo et puis une demi-heure à l'oral.
Il y a eu celui qui tremblotte un peu, celle qui est très à l'aise, celui qui parle tout bas, celle qui ne fait pas la différence entre le langage courant voir familier et le langage que l'on doit utiliser à un concours (on ne dit pas notre ressort ;) ), tous les autres,      ...     et puis celles qui ne sont pas venues ...  parce qu'elles ont paniqué à l'idée de passer à l'oral. 
 Pourquoi? Ca n'est jamais simple de trouver une vraie raison, pour l'une il s'agit d'une phobie ancienne qui était passée mais qui est revenue après son passage à l'oral en TP avec le professeur moustache. Et puis l'autre? Je ne sais pas, mais mardi elle est aussi passée à l'oral en TP avec le professeur moustache. 

Le professeur moustache sur lequel elles avaient une chance sur 3 de passer à l'oral ce matin là.Il n'est pas méchant le professeur moustache, il a même plutôt un bon fond. Mais il est un peu stressé, un peu pas assez sur de lui, alors il pose les questions de façon dure, un peu cassante, un peu distant et froid. Les étudiants ils le trouvent fort, et puis compétent, et puis impliqué, c'est bien tout ça, mais pour la plupart, ils en ont aussi un peu peur, voir beaucoup. Et ça, je trouve que c'est vraiment dommage.

Alors finalement elles rattraperont leur contrôle continu avec moi, la gentille. Parce que moi, j'essaie de les mettre dans des conditions hyper positives, je passe mon temps à dire que c'est bien, pas gratuitement, mais quand au milieu du flot de bêtise l'étudiant me dit quelque chose de juste, je le souligne à chaque fois. J'essaie d'avoir une attitude hyper positive, hyper encourageante, de les porter pour qu'ils me donnent le meilleur de ce qu'ils savent. Ensuite, je jugerai et je noterai. Si il faut mettre moins de la moyenne, je le ferai. Si il faut mettre 20, je n'hésiterai pas non plus. Mais pendant l'oral, j'aurais fait en sorte qu'ils passent un bon moment, qu'ils prennent confiance en eux, qu'ils haussent la voix... Et je crois que c'est mon travail avec les chevaux et leurs humains qui m'a fait vraiment prendre confiance de tout ça, et du lien avec la confiance en soi.

 Je ne suis absolument pas convaincue par cette théorie. Et je ne vois aucun argument qui puisse tenir pour être dur avec un étudiant, peut être est ce vrai dans une classe très compliquée... Et je n'en suis même pas convaincue. 

Au contraire, en évaluation je cherche à mettre l'étudiant dans les meilleures conditions possibles pour qu'il puisse au mieux mobiliser ses connaissances.C'est ce sentiment d'empathie et d'aide que j'avais adoré quand j'avais passé les oraux de l'ENS.


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