lundi 18 mars 2013

Cartes conceptuelles etcaetera

En train de rédiger mon projet MCF et le début de mon mémoire, je bute un peu sur l'organisation de mes idées. Ma directrice de mémoire me propose donc d'essayer de réaliser une carte conceptuelle autour de la mesure et me conseille d'utiliser le logiciel XMIND. Bonne élève je me plie à l'exercice. Je n'en ai jamais réalisé, je n'ai jamais eu de réel cours sur le sujet, si ce n'est une introduction lors d'un module CIES, à la volée. Je sais qu'il faut mettre des concepts, des notions, des exemples, les articuler avec des liens, étouça.

Je télécharge donc le logiciel, et hop, au boulot! Je trouve le logiciel un peu contraignant, mais l'exercice m'est très utile, je recommence une fois en mettant l'expérience au centre en lieu et place de la mesure. Et ça va mieux. Je vais me coucher, avec le plaisir de celui ou celle qui éprouve le sentiment du travail bien fait. Mais qui se dit quand même qu'il manque encore quelques cordes à son arc! 
Alors j'ouvre mon iPhone, je tape : "carte conceptuelle méthode", et là, je me rends compte que je me suis aventurée dans un domaine duquel j'ai encore tout à apprendre! 

D'abord j'ai mélangé carte conceptuelle (concept map - schéma conceptuel) et carte heuristique (Mind map)... Vulgaire erreur n'est il pas? Si vous aussi vous mélangez ces 2 définitions, un petit rappel :
  • Mind map : fonctionne sur le principe de la décomposition : on part d'une idée, et on décompose. C'est une solution plus adaptée pour résumer un texte ou un cours.
  • Concept map : il s'agit là d'articuler des concepts complexes, plusieurs notion peuvent être au plus haut niveau, on peut mettre des branches dans tous les sens. À chaque lien est associé un mot d'action. 
Le logiciel XMind semble plus adapté aux mind-map qu'aux concept map, d'où mes difficultés d'hier. Cependant, ça m'a permis d'écrire un texte bien construit ensuite, c'est donc aussi plus adapté à l'écriture d'un texte ensuite.

Pour créer une carte conceptuelle, j'ai vu conseillés les logiciels suivants :
  • VUE
  • lucidchart
  • Cmaptools
  • https://bubbl.us/ (en ligne)
Pour créer une carte heuristique :
  • XMind
  • Freemind
EDIT : Deux liens qui m'ont été donnés dans les commentaires de ce post
http://classemapping.blogspot.com/ 
http://www.scoop.it/t/classemapping

jeudi 7 mars 2013

Les représentations sémiotiques et non sémiotiques - Duval

Kosuth, une et 3 chaises, 1965
Selon Duval, la chaise est l'objet, la photo est une représentation non-sémiotique de la chaise, et le mot chaise est une représentation sémiotique de la chaise.

Selon Duval, il y a deux types de systèmes producteurs de représentations, les systèmes sémiotiques et les systèmes non sémiotiques dans lesquels il y a une relation de causalité entre objet réel et représentation. Selon lui ce sont les systèmes sémiotiques qui accroissent la capacité d'appréhension de la pensée ; mais leur appropriation ne suffit pas, ce qui compte c'est la possibilité de passer d'une représentation à une autre. Une façon d'aider l'apprenant à appréhender le passage entre les différents types de représentation, et de regarder les covariances : qu'est ce qui change dans une représentation quand on change un point dans une autre des représentations? Ce point me parait assez intéressant.

La difficulté en mathématiques, c'est qu'il n'existe pas forcément d'objet dans le monde réel correspondant aux objets qu'il faut représenter. 
 
Dans la représentation sémiotique, il y a des domaines discursifs utilisant une grammaire (discours, énoncé symbolique), et des domaines non discursifs comme les graphes, le dessin géométrique... 

Cet article se termine par une réflexion sur les processus d'apprentissage, et en particulier le clivage classique entre la prévalence de la conscience dans les apprentissages (Platon, Descartes, Husserl) ou alors au contraire la prévalence de systèmes cognitifs indépendants et primaires, la conscience étant le lieu d'émergence des représentations (Aristote, Locke, Condillac, Kant, Piaget...). Duval se place plutôt dans cette deuxième approche, et pour lui les registres de représentation sémiotique sont des structures cognitives secondaires.

vendredi 1 mars 2013

Histoire de moments, de couple...


C'est un titre qui ferait presque envie, qui ne parlerait presque pas de physique.... Et c'est bien ça le problème, car c'est de la physique, pas la plus facile, de la mécanique des solides, et comme on connait pas vraiment la mécanique du solide, et bien à ces mots, certains étudiants ont beaucoup de mal à accrocher quelque chose qui fasse du sens en physique. 

Moi, c'est pas mon cours, je fais de l'électromag cette année, oui mais en magnétisme, on a fichtrement besoin des moments, des couples, des produits vectoriels... Et ça, ça me gâche la physique!

Donc ce matin j'ai essayé de mettre de la physique sur le moment, je vais vous donner quelques morceaux, ils ont pris leur liberté par rapport au savoir savant, mais parfois ça vaut le coup de construire une connaissance intermédiaire, un peu éloignée du vrai sens, pour permettre aux étudiants d'appréhender le concept, on raffinera ensuite : 

  • Un moment, c'est ce qui fait tourner les objets ; et le "ce", il faut le prendre comme une force, c'est à dire que si on l'applique à un objet, et bien sa vitesse de rotation change
    Un exemple : quand on dévisse une bouteille, quand on dévisse un écrou, ou l'inverse, quand on utilise un levier...
  • Un moment, c'est un vecteur dont : 
    • La direction c'est l'axe de rotation (ça en général c'est faux, sauf si au départ le solide est immobile)
    • Le sens, ça définit le sens de rotation avec la règle du tire bouchon
    • La norme ça définit de "combien on force", plus la norme est grande, plus on va réussir à dévisser un écrou/bouchon, la norme du moment elle est proportionnelle : 
      • À la force que l'on applique, plus on force, plus on devrait réussir à dévisser l'écrou (si tant est qu'on force dans le bon sens)
      • Au bras de levier : plus on utilise un grand bras de levier, plus on a de force pour dévisser
  • Et pour visualiser la chose, et bien j'utilise un stylo sur lequel j'applique une force et qui est fixe à un bout, et à ce bout, on prend des stylos de taille différente selon la force que j'applique et à quelle distance je l'applique. 
Bon, je n'ai aucune idée de ce que vaut cette ingénierie didactique inventée ce matin aux yeux des vrais didacticiens, mais j'ai vu que ça avait fait tilt chez la plupart des étudiants de mon cours qui bloquaient sur ce point.