jeudi 7 mars 2013

Les représentations sémiotiques et non sémiotiques - Duval

Kosuth, une et 3 chaises, 1965
Selon Duval, la chaise est l'objet, la photo est une représentation non-sémiotique de la chaise, et le mot chaise est une représentation sémiotique de la chaise.

Selon Duval, il y a deux types de systèmes producteurs de représentations, les systèmes sémiotiques et les systèmes non sémiotiques dans lesquels il y a une relation de causalité entre objet réel et représentation. Selon lui ce sont les systèmes sémiotiques qui accroissent la capacité d'appréhension de la pensée ; mais leur appropriation ne suffit pas, ce qui compte c'est la possibilité de passer d'une représentation à une autre. Une façon d'aider l'apprenant à appréhender le passage entre les différents types de représentation, et de regarder les covariances : qu'est ce qui change dans une représentation quand on change un point dans une autre des représentations? Ce point me parait assez intéressant.

La difficulté en mathématiques, c'est qu'il n'existe pas forcément d'objet dans le monde réel correspondant aux objets qu'il faut représenter. 
 
Dans la représentation sémiotique, il y a des domaines discursifs utilisant une grammaire (discours, énoncé symbolique), et des domaines non discursifs comme les graphes, le dessin géométrique... 

Cet article se termine par une réflexion sur les processus d'apprentissage, et en particulier le clivage classique entre la prévalence de la conscience dans les apprentissages (Platon, Descartes, Husserl) ou alors au contraire la prévalence de systèmes cognitifs indépendants et primaires, la conscience étant le lieu d'émergence des représentations (Aristote, Locke, Condillac, Kant, Piaget...). Duval se place plutôt dans cette deuxième approche, et pour lui les registres de représentation sémiotique sont des structures cognitives secondaires.

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