dimanche 25 mars 2012

la sculpture du vivant

Un voyage en compagnie de la voix envoutante de Jean Claude Ameisen sur la route de la mort cellulaire, de son fonctionnement, de son origine aux confins du vivant. Une vision contre intuitive du vivant programmé avant tout pour mourir avant l'heure. Mais quelle heure? 

Au delà de la curiosité scientifique et biologique, vulgarisée de façon très accessible, ce livre nous amène progressivement à nous questionner sur le sens de la vie, de la mort, du vieillissement... J'en suis sortie un peu chamboulée à l'insu de mon plein gré! J'ai beaucoup aimé et je recommande chaudement, moins tortueux que le livre sur Darwin et l'évolution.

vendredi 2 mars 2012

C'est sarko ki l'a dit!

Petit snapshot dudit article!


Bon, si comme moi vous avez écouté l'interview de notre cher président sur France Inter, alors comme moi ça vous fera plaisir de lire le dernier billet de Princesse Soso, une prof d'anglais blogueuse et piquante!

vendredi 24 février 2012

Detachment, le film

J'ai vu la bande annonce cette après midi, on est allé voir le film ce soir, je lis les critiques en rentrant. Clairement je n'ai pas vu le même film que les critiques de cinéma.

J'ai vu entre les murs, et je n'ai pas aimé. Là, j'ai adoré, j'ai été secouée, je me suis attachée aux personnages, je me suis posée des questions. 

Derrière le prof remplaçant pourrait aussi bien être le médecin, le psy, l'assistante sociale, le flic ou toute autre personne devant inter agir avec d'autres et devant se préserver, rester lointain, inaccessible, imperméable, pour pouvoir aider réellement... Ça me fait penser aux divers billets que je lisais récemment sur l'empathie, la sympathie, et la sauvegarde du soi, le jeu de théâtre pour donner quand même l'impression à l'autre qu'il est important, que tu crois en lui, que tu vas l'aider...

Mais on ne peut pas jouer au théâtre toujours...

mardi 7 février 2012

Comment gérer les personnalités difficiles


Je suis thésarde dans un labo de physique, et autour de moi, il y a toutes sortes de personnalités. Des vraiment difficiles, je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup, par contre certaines facettes de certains caractères se retrouvent très bien dans ces descriptions. Et puis il y en a un, dans le laboratoire d'à côté, qui a manipulé tellement de personnes, en a harcelées tellement d'autres, et lui, son portrait colle en tout point avec celui du narcissique, il a quelques traits du paranoïaque et de l'histrionique aussi, mais il a tout du narcissique, avec toute la perversion qui va avec. C'est éclairant de lire son chapitre. Un peu triste aussi. Et ça n'explique pas malheureusement comment expliquer son comportement à ceux qui n'y voient qu'un conflit de personne.


Après une introduction sur l'historique et l'intérêt des classifications en terme de caractères ou de personnalités, le livre aborde de manière séparées 11 personnalités difficiles :

Introduction
  1. Les personnalités anxieuses
  2. Les personnalités paranoïaques
  3. Les personnalités histrioniques
  4. Les personnalités obsessionnelles
  5. Les personnalités narcissiques
  6. Les personnalités schizoïdes
  7. Les comportements de type A
  8. Les personnalités dépressives
  9. Les personnalités dépendantes
  10. Les personnalités passives agressives
  11. Les personnalités évitantes
  12. Et toutes les autres? 
  13. Les origines des personnalités difficiles
Conclusion : Personnalités difficiles et changement

Bibliographie commentée

lundi 6 février 2012

La couleur des sentiments

Un bon livre très touchant que m'a offert Cendrine pour Noël... L'histoire se passe dans les années 60, à Jackson, petite ville du Mississipi. L'histoire se déroule en parallèle de celle de Martin Luther King (j'ai au passage adoré la petite histoire de Martien Luther King) et raconte comment une jeune femme blanche, un peu plus éduquée que ses copines (ben oui elle est moins jolie, et donc elle a le temps d'être plus intelligente, et comme elle fait 1m82, je ne vais pas lui en vouloir) qui voudrait devenir journaliste, s'intéresse à la vie des bonnes noires, se demandant comment elles vivent, après que celle qui l'a élevée ait disparu du paysage, à son grand désespoir, et pour une raison qu'elle mettra un livre à trouver. Elle brave donc les interdits en mettant en danger un certains nombre de bonnes de la ville pour raconter leur vie. Fin du synopsis. C'est écrit avec beaucoup d'humour et de tendresse qui fait qu'on évite le pathos, et que l'on s'attache très vite à tous les personnages, même aux plus odieuses! 

Pour l'auteure il s'agit d'un livre sur le fait que l'on puisse s'aimer au delà des différences, et sur l'amour qui existe entre ces familles blanches et leurs bonnes noires. J'y ai aussi vu un questionnement sur comment ces petits enfants qui sont élevés toute leur prime enfance par des noires qu'ils appellent maman, auxquelles ils s'identifient, deviennent petit à petit, vers l'âge de 8-9ans racistes, convaincus de la normalité de la ségrégation raciale... J'adore Abibein, la bonne de miss Leefolt, qui cherche comment apprendre à chacun de ses/ces enfants l'estime de soi, et l'estime des autres, quelque soit la couleur de l'emballage...

lundi 23 janvier 2012

La femme et la mère : le conflit

Pourquoi j'ai acheté ce livre au détour de l'été dernier? Bonne question. Peut être car le nom de l'auteure avait pour moi une saveur de féministe intello éclairée? Toujours est il que j'ai dévoré cet ouvrage, qui a commencé d'abord par me brosser dans le sens du poil en justifiant que l'on peut ne pas vouloir d'enfant pour de bonnes raisons, souvent meilleures que celles pour lesquelles on veut un enfant, et qui m'ont, à voir mon entourage, plutôt convaincue que ça n'était pas particulièrement glorieux, même si on veut nous faire croire le contraire...

 Quand une femme qui a un problème physiologique veut absolument un enfant, on lui explique qu'il faut faire de nécessité vertu, que la nature l'empêche de procréer et qu'elle doit apprendre à en faire son deuil, à accepter.
D'un autre côté, quand une femme, à 35 ans, n'a pas d'enfant, on se demande ce qui lui arrive. La psychanalyse fournit tout un tas de clichés sur le sujet. Il y a, dans la société, une tendance à considérer comme anormales les femmes qui ne veulent pas d'enfant, à supposer par exemple qu'elles ont eu une enfance minée. Comme si celles qui font des enfants avaient toutes eu une enfance magnifique. Les femmes qui peuvent avoir des enfants et n'en veulent pas sont suspectes.
Elles sont l'objet de pressions amicales, dont souvent celles de leurs parents qui "voudraient bien un petit-enfant". Je pense que les femmes qui décident de ne pas avoir d'enfant réfléchissent plus à la question que celles qui font des enfants sans se demander pourquoi. On devrait leur en être reconnaissant. Je ne dis pas que ces choix sont purement rationnels. C'est très complexe. Mais je combats toutes les explications qui sont directement ou indirectement issues d'une problématique naturaliste.

Quelques idées mal reformulées que j'ai gardé de la lecture de ce livre :
  1. Il y a quand même plus de mauvaises raisons que de bonnes pour avoir/vouloir des enfants  (même si ça n'est peut être pas si grave, vu tous les enfants qui sont là pour de mauvaises raisons et qui ne sont pas finalement tous dépressifs à 2 doigts de se suicider...) 
  2. La société actuelle nous martelle un modèle de mère parfaite qui allaite, nourrit bio, stimule l'esprit créatif des enfants...  à laquelle il faut se conformer, sinon, on fera de mauvais enfants futurs malheureux... Welcome l'enfant roi et la culpabilisation à outrance. Dans la tête de beaucoup de femme se dessine donc le raisonnement suivant : si je ne peux pas me conformer au modèle, vaut mieux rester sans enfant... 
  3. Si en France on continue d'avoir un taux de natalité plus élevé que nos voisins avec leurs politiques pro mère au foyer et temps partiels, c'est justement parce qu'on croit encore que l'éducation des enfants doit être pris en charge par la société (crèche, maternelle...) et pas QUE par la mère ou l'un des parents...Et que donc on ne demande pas aux femmes de choisir entre vie professionnelle/artistique/de femme et vie de mère.
  4. Les politiques familiales qui paient la femme au foyer (on pourrait presque parler de salaire : élever des enfants est le métier naturel de la femme, si en plus elle est payée pour, pourquoi vouloir aller travailler hors du domicile conjugal? ) sont en fait des polituqes qui renvoient la femme à la figure de mère au foyer, vive le progrès!
En tous cas, quel que soit votre point de vue sur la question, je recommande chaudement la lecture de ce petit livre!