Il y a quelques jours je discutais avec une collègue d'enseignement et de vulgarisation. Pour aider les étudiants à distinguer deux concepts ("espèce sauvage" versus "espèce domestique"), je proposai une activité où il fallait replacer différentes espèces d'animaux dans deux colonnes. L'idée intéresse ma collègue, je lui raconte comment il me semble possible d'intégrer cette idée dans une exposition itinérante pour des élèves de collège ou au cours d'un cours avec des étudiants adultes.
Instantanément, ma collègue voit l'intérêt de cette activité pour évaluer ses étudiants en fin de module.
Il y a quelques années, Nathalie Younès, une chercheuse en sciences de l'éducation de Clermont Ferrand présentait à une conférence les résultats d'une étude qualitative sur l'usage des boitiers de vote par des enseignants universitaires. La plupart ont d'abord commencé par utiliser les boitiers de vote pour évaluer les étudiants et voir "où ils en étaient" et "s'ils avaient appris leur cours" avant parfois de passer à un usage plus "moderne" dont le but de l'évaluation soit de permettre à l'étudiant de se situer.
Après ces deux exemples, je me demande pourquoi les enseignants semblent détourner les "innovations pédagogiques" d'abord pour évaluer...
- Si les enseignants sont en manque de matériel pour mener les évaluations sommatives (fin de module)?
- S'il s'agit d'un manque de compréhension du rôle des rétroactions dans l'apprentissage?