Construire 2 heures de cours, se dire qu'il ne faut pas perdre de temps car on n'a que 10h pour faire ce qu'on faisait en 20 l'an passé alors que les étudiants n'ont pas progressé magiquement pendant l'été. On cible les objectifs de la séance, et on choisit l'activité la plus à même de les aider à construire les connaissances visées.
Exit le cours magistral où ils copient en mode photocopieuse.
J'ai le choix entre le cours dialogué (ce que j'avais fait l'an passé - mais j'ai peur que ça ne les force pas assez à réfléchir sur des concepts qui je le sais leur sont difficiles), et une activité plus adidactique sur le mode du TD. Ils sont en M1, ils sont sensé tous déjà avoir eu un cours d'électrostatique en L1.
J'ai choisi de construire un TD dont chaque question fait naître un des résultat qui me parait important pour mon objectif à plus long terme : comprendre l'induction électromagnétique. Je pensais que le TD était suffisamment guidé pour qu'ils piochent dans leurs connaissances, ce fut un échec. Leurs connaissances étaient quasiment nulles, se résumaient à quelques équations qui n'avaient pas de sens pour eux, et qui n'étaient donc absolument pas opératoires.
J'ai donc improvisé un cours-TD, mais je n'avais pas de plan en tête, et du coup le départ fut laborieux et un peu brouillon (exemples pas forcément les plus simples, analogies un peu en vrac)...
Bref, loupé, à côté!
Bref, loupé, à côté!
Il aurait fallu que je leur demande d'amener leur cours de L1 ou un livre ou un cours pris sur internet, et de compléter le TD avec ces documents. Là ils auraient pu profiter en plein du TD. J'ai pêché sur l'évaluation de leur niveau (les pré-requis), et je n'avais pas prévu de remédiation.
Je leur ai expliqué mes choix pédagogiques, je leur ai dit que j'avais visé à côté, et qu'on essaierait de faire mieux la semaine prochaine... C'est l'essentiel hein?
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